Ti Kozman

Reprise du Quotidien : le CSE a pris connaissance des trois offres

Par Yves Mont-Rouge.

Parlons de la presse écrite et, plus précisément du Quotidien dont les membres du CSE (Comité social économique) ont « auditionné » cette semaine les trois repreneurs potentiels. A commencer par Newco, la société portée par Jacques Tillier, patron du JIR, journal en redressement judiciaire. Tillier s’est présenté en début de semaine, lundi, face aux membres du CSE, dans les locaux du journal du Chaudron, accompagné de l’actuel directeur adjoint du JIR et de la DRH. Puis, le lendemain, ce fut au tour de Pierrot Dupuis, le patron du site « Zinfos 974 », représentant le groupe ICP-Roto de Chane-Pane. L’imprimeur du Port, qui aurait à ses côtés une quinzaine d’investisseurs réunionnais, veut lui aussi reprendre le journal de Carole et de Boris Chane Ki Chune. Mais il n’a pu participer à l’audition car hors du département.

C’est donc Pierrot Dupuy qui a tenté, par visioconférence, de répondre aux multiples questions des membres du CSE dont les préoccupations premières portent surtout sur les emplois, sur l’avenir des journalistes, dont les emplois sont plus en plus menacés dans le cadre des offres présentées.

Mercredi soir, toujours par visio, c’est Henri Nijdam de Media Capital qui a répondu aux questions des membres du CSE. Lesquels expliquent être « dans la collecte de toutes les informations » pour l’instant et non « dans le commentaire » d’autant que les offres pourraient être revues et corrigées au plus tard ce vendredi. Des offres que le CSE a demandé à voir d’ici à samedi avant d’être déposées avant le 26 auprès des juges du tribunal de commerce. Lequel tribunal devrait rendre son verdict le lendemain, 27 mars. Le CSE ne commente pas, mais d’après mes infos, Tillier « n’a pas été convaincant », Pierrot Dupuy « a été plutôt décevant » en répétant à chaque fois qu’il devra consulter Chane-Pane pour certaines questions qui lui ont été posées. Quant à Nijdam, il aurait, semble-t-il, fait des progrès, me dit-on, par rapport à sa première offre et, contrairement au tout début, il aurait cette fois un peu plus captivé l’attention de Carole Chane ki Chune. J’ai bien dit l’attention de Carole CKC qui a tout suivi, par visio, depuis son bureau qui se trouve dans le même bâtiment que celui du CSE. Mais c’est bien le tribunal qui détient le pouvoir final de décision.

Le CSE, qui doit donner un avis, n’est pas encore en mesure de « juger ». On me dit aussi que le patron du JIR, représentant de Newco, n’a pas trop apprécié que le CSE lui rappelle certains souvenirs, ceux précisément du temps où il traitait la déléguée syndicale du SNJ/JIR de « Bécassine ». Il a failli s’énerver. Mais la DRH du JIR lui a doucereusement tapoté l’avant bras. Et il s’est retenu, tant bien que mal. Chassez le naturel, il revient au galop ?

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