Par Yves Mont-Rouge.
Pour ne rien vous cacher, je n’avais jamais souhaité jusqu’ici m’immiscer dans les histoires de lettres anonymes annonçant des affaires de favoritisme à l’embauche genre promotion canapé, des affaires de copinage, voire même de coucherie. Mais là où ça m’interpelle, c’est quand j’apprends le licenciement de trois cadres de la DRH (Direction des ressources humaines), y compris le directeur en personne, c’est-à-dire Jacques Atchapa (Jacky pour les intimes), avec 32 années d’ancienneté au compteur. Atchapa, réunionnais de Bras-Panon, viré par son DG et pote Joseph Bréma, réunionnais de Sainte-Rose, directeur général de la compagnie régionale. Deux camarades de plus de 30 ans ! Pour « faute grave », parait-il.
Pour en arriver à une telle extrémité, à savoir virer un directeur des Ressources humaines de plus de 30 ans de boîte, je me dis que ça doit être vraiment « grave ». J’ai eu beau chercher, essayer de me rencarder pour connaître « la faute grave » en question, je n’ai pas trouvé. J’ai tout simplement appris que suite à la lettre anonyme dont vous en avez certainement eu écho puisqu’elle était dans les médias, que Joseph Bréma avait diligenté une enquête interne afin d’identifier l’auteur ou les auteurs de ladite missive. D’où sa décision (ou celle du Directoire, c’est kif-kif) de virer Jacky Atchapa et deux autres salariés de la société financée par des privés dont l’actionnaire majoritaire Deleflie et par des collectivités locales et chambre consulaire.
Le nouveau directeur général n’en serait pas à ses premiers licenciements depuis qu’il a pris les commandes de l’entreprise.
Seulement à ce niveau, jà savoir virer un directeur de RH de plus de 30 ans d’ancienneté dans une entreprise de plus de 800 salariés, on peut dire qu’il existe un réel malaise qui va bien au-delà d’une lettre anonyme et des histoires de coucherie. Qui sera le prochain à être viré? Vireur viré ? A suivre !
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