J-5 pour Le Quotidien.
Je vous le disais également dans mon « Ti Kozman » de la semaine dernière que, grâce à l’aide exceptionnelle de 600 000 € accordée par la Région d’Huguette Bello au Quotidien, le journal de Carole Chane Ki Chune, qui devait trouver un repreneur avant le 13 décembre prochain (dans 5 jours), aura tout compte fait un tout petit peu plus de marge de manœuvre pour essayer de rebondir. Cette bouffée d’air de la Région pourra permettre au Quotidien de respirer encore un peu, durant trois mois environ, le temps de trouver un ou des repreneurs.
A en croire les exécutifs des deux principales collectivités locales, tout devrait être fait pour sauver le Quotidien et aussi le JIR, selon Cyrille Melchior, président du Département. Ce dernier a reçu, ce jeudi 7 décembre (photo ci-dessus), la direction (Carole Chane Ki Chune, la Pdg de la SAS Le Quotidien, Vincent Vibert, le directeur du journal éponyme) ainsi que les représentants des salariés (Olivier Danguillaume et Sandra Mithra) du Quotidien. Cyrille Melchior qui laisse entendre, via un communiqué de presse, qu’il s’est fait l’avocat de la presse écrite réunionnaise lors de la dernière réunion d’étape du Comité interministériel des outre-mer (CIOM) présidé à Paris par le ministre délégué aux Outre-mer, Philippe Vigier.
Huguette Bello : « nous ne restons pas les bras croisés à attendre que Le Quotidien soit liquidé »
Puis, à l’attention particulière du journal de Carole Chane Ki Chune, Cyrille Melchior tient à préciser que « le Département fera ce qui est en son pouvoir pour accompagner le Quotidien ». Il souhaite que « le repreneur qui sera choisi puisse pérenniser ce média utile aux Réunionnais ».
La semaine dernière, Huguette Bello, présidente de la Région, s’était également montrée rassurante et optimiste pour l’avenir du Quotidien. « S’agissant plus particulièrement du Quotidien qui se trouve actuellement en procédure de liquidation, comme tout le monde, j’ai été déçue par l’absence de mobilisation des investisseurs locaux devant le tribunal de commerce. Vous connaissez mon attachement au patriotisme économique. Cependant, je ne désespère pas de la situation. Au regard de celle-ci, je veux dire aux Réunionnaises et Réunionnais que la Région est mobilisée pour relancer le Quotidien. Je ne peux pas entrer dans les détails. Mais tout ce que je peux vous dire, c’est que nous y travaillons. Nous ne restons pas les bras croisés à attendre que Le Quotidien soit liquidé … J’en appelle également à la responsabilité des acteurs économiques locaux qui doivent tous se sentir concernés. La situation n’est pas désespérée et le journal Le Quotidien peut encore être sauvé avec la mobilisation de tous les Réunionnais», a insisté Huguette Bello.
La présidente avait encore ajouté : « Le temps viendra où il nous faudra, néanmoins, discuter de la pérennité du modèle économique de la presse écrite à La Réunion. Il est certain que les modèles actuels ne sont plus tenables. Les deux journaux doivent, à ce propos, redéfinir leurs modèles pour s’adapter à des modes de consommation de l’information qui évoluent dans un contexte concurrentiel. Ils doivent aussi s’interroger sur leurs modes de gestion interne.
Je sais que dans le cas du Quotidien, Madame Chane-Ki-Chune se sent tout à fait concernée et y travaille de façon responsable et pragmatique pour assurer la pérennité du titre et des emplois associés. Je ne suis pas certaine, en revanche, que l’on puisse en dire autant du directeur du JIR, pour le moment. Il faut le rappeler, il a été largement aidé par de l’argent public par le passé. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il n’a pas su faire preuve d’une gestion responsable et de la transparence qui s’impose. Les pouvoirs publics sont donc en droit de s’interroger ».
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Dès l’annonce par freedom.fr, jeudi dernier, de la décision par la Région d’attribuer une aide exceptionnelle de 600 000 € au Quotidien, la direction du JIR s’est empressée de faire une demande auprès de la pyramide inversée. Sauf que, d’après mes informations, la requête du Quotidien avait été appuyée par un vrai projet et les comptes du Quotidien « dans la transparence la plus totale ». Ce qui n’a pas été le cas du JIR qui, manifestement, « ne souhaite pas montrer ses comptes ». A la Région mais, semble-t-il aussi, à certains de ses propres actionnaires actuels. Info ou intox ? Toujours est-il que la Région a fait savoir que, pour accorder une subvention à une entreprise ou une société quelle qu’elle soit, les services économiques de la pyramide doivent disposer de la situation financière complète pour étudier le dossier conformément à la loi. Aucune aide n’est accordée « à la tête du client » ou en fonction ou non d’un soutien médiatique au politique.
Du temps de Didier Robert, le JIR avait bénéficié de la Région, pour la période allant de 2016 à 2021, de plusieurs enveloppes financières pour un montant total de 5,3 millions d’euros (plus exactement de 5 321 618,64 €) contre 3,4 M€ (3 461 315,12 €) au Quotidien. Pour revenir à la commission permanente de vendredi dernier 1er décembre qui devait, entre autres, se pencher sur l’aide exceptionnelle de 600 000 € en faveur du Quotidien, il y a eu un débat pas seulement sur la situation financière du Quotidien mais également sur celle du JIR et sur la demande faite par la direction de celle-ci. Certains élus (je ne donnerai pas de nom, qui ne sont pas forcément ceux de la majorité régionale), se sont beaucoup interrogés sur le salaire du directeur général du JIR, journal qui, à l’instar du Quotidien, connaît également de grosses difficultés financières.
Elisabeth Borne à Mayotte aujourd’hui : une visite sous tension
Ce que l’on peut dire, c’est que la Première ministre est très attendue par la classe politique et par la population ce vendredi 8 décembre dans le 101e département français où la situation, quasiment à tous les niveaux, est catastrophique. Crise de l’eau, immigration clandestine, insécurité permanente, habitat insalubre, santé… Elisabeth Borne qui séjournera dans cette île durant 24 heures n’aura pas le temps de respirer. Une visite qui, en effet, ne sera pas de tout repos tant les problèmes sont graves. La cheffe du gouvernement sera accompagné du ministre de la Santé Aurélien Rousseau. Depuis la visite d’Emmanuel Valls en 2015, un chef du gouvernement n’avait plus remis les pieds à Mayotte. Un département qui n’a quasiment plus d’eau à donner à sa population. Le gouvernement est contraint de procéder à des distributions de bouteille d’eau minérale. Les autorités sont obligées de fermer les robinets tous les deux jours. Le peu d’eau qu’il reste est polluée. A côté de ce problème, les pouvoirs publics sont confrontés à la problématique de l’immigration clandestine. Une double immigration : les Anjouanais des Comores et les Africaisndu Grand Lac (les Burundais, Somaliens, Rwandais, Congolais, Soudanais…) que les bateaux comoriens vont chercher en Tanzanie pour les amener aux Comores avant de les re-diriger via des kwassa-kwassa vers Mayotte, île française où ils demandent le droit d’asile.
Or, une fois arrivés à Mayotte, ces migrants africains sont traités comme des animaux ; Les soins leur sont refusés dans les hôpitaux. Ils résident dans des camps de fortune dressés sur des terrains qu’ils squattent du côté de Kaweni et de Massimoni. Mais leurs abris sont incendiés par des jeunes Anjouanais (qui eux-mêmes vivent dans la forêt et sèment la terreur dans l’île) payés par des Mahorais qui souhaitent récupérer leurs terrains. Mayotte, déjà très mal en point, n’en peut plus de cette misère qui lui arrive des Comores et de l’Afrique. Une situation qui dure depuis des années.
Enfin, en matière de santé et de logement insalubre, le gouvernement français a du pain sur la planche tant la situation dans ces deux domaines est préoccupante. Nombre d’habitants, hommes, femmes et enfants, sont infectés, sans doute à cause de l’eau polluée. Par ailleurs, des familles entières d’immigrés se retrouvent aujourd’hui à la rue depuis que leurs bidonvilles ont été rasées dans le cadre de l’opération policière « Wuambushu » ordonnée par Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et des Outre-mer. Vous aurez compris que ce n’est pas en une journée de visite que la Première ministre, en dépit de sa bonne volonté et sans sous-estimer ses capacités, pourra répondre aux préoccupations les plus urgentes de la population mahoraise.
Bras-Panon : « ou lé pas mon fam ! » ; Quand l’opposition se donne en spectacle !
C’était lundi soir, 4 décembre. Daniel Gonthier, l’ancien maire de la commune (2001-2020) avait décidé de se faire entendre. Sauf que, quand Daniel Gonthier décide de causer, il cause sur tout et, parfois même sur rien. A tel point que son comportement, au-delà du fait d’avoir surpris pour ne pas dire choqué le maire et certains élus de la majorité municipale, a carrément agacé les conseillers municipaux de son propre groupe.
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Gilles Jeanson, son ancien premier adjoint et homme de confiance du temps où il était le premier magistrat, ne l’a donc plus suivi dans ses votes. Sur nombre de rapports, Gilles Jeanson (que les intimes surnomment « Ti Gilles ») a voté avec la majorité. Ce qui, manifestement, n’a pas plu à Marie-Line Réoute, une élue de l’opposition, du même groupe que Jeanson et Gonthier. Jeanson s’est ainsi fait interpeller à haute voix par sa collègue Réoute.
Réponse agacée de Jeanson à Réoute : « Mi vote comme mi veut, mi vote dans l’intérêt du peuple ». Puis, Jeanson, très colère, ajoute, toujours en direction de Réoute : « ou lé pas mon fam ». Tous ces échanges se faisant à voix haute, s’il vous plaît ! Bonjour l’ambiance, au sein de l’opposition et au conseil municipal. Déjà, au tout début du conseil, le ton avait été donné au moment de faire l’appel. Chaque élu répondait « présent » en entendant son nom, sauf Daniel Gonthier qui s’est contenté de lever son doigt, sans répondre à l’appel de son nom. D’où la remarque faite alors par le 3ème adjoint, Mario Edmond : « Monsieur Gonthier, vous êtes présent ou absent ? ». Réponse de l’ancien maire : « on n’est pas à l’école là ! ». Réplique de Mario Edmond : « eh ben, vous devriez y retourner ! ».
Bref, Daniel Gonthier était visiblement en forme. Il est intervenu sur quasiment tous les dossiers figurant à l’ordre, le plus souvent pour s’y opposer, y compris d’ailleurs sur des dossiers qu’il avait lui-même initiés à l’époque où il tenait encore les rênes de la mairie. Force est de constater que l’opposition panonnaise, en tout cas, le groupe mené par Daniel Gonthier a un peu tendance à partir en eau de boudin.
Rappelons que Carole Sin Lee Sou, anciennement très proche de Gonthier, qui avait même été pressentie pour être 1ère adjointe en cas de réélection de Gonthier, a rejoint la majorité municipale et le maire Jeannick Atchapa, après les élections de juin 2020. D’aucuns disent également que Gilles Jeanson a politiquement «basculé », du moins il se sentirait aujourd’hui beaucoup plus proche d’un Atchapa que d’un Gonthier.
Après le conseil municipal de lundi dernier, il resté tout sourire à « coquetéliser » avec l’équipe majoritaire. Des papillons la lampe ? Notons aussi qu’habituellement, François Pereira, conseiller de l’opposition souvent absent, donne sa procuration à Daniel Gonthier. Lundi dernier, bien qu’absent, il ne l’a donnée à personne. Enfin, rappelons qu’à un certain moment, Marie-Line Réoute avait fait de gros « yeux doux » à l’actuel maire Atchapa avant, finalement, de rétropédaler et de rester auprès de Gonthier. Lequel, depuis le dernier conseil municipal, fait croire, via son Facebook, que les impôts locaux vont augmenter à Bras-Panon alors que c’est l’assiette fiscale qui évolue.
Je reste dans cette petite commune « ville à la campagne » de l’Est pour vous dire que le futur poste de police municipale, en cours de réalisation (photo ci-dessous), juste derrière la gendarmerie, a un souci. Il est trop haut. Une erreur de plusieurs centimètres. L’entreprise s’en est rendue compte au moment de poser la toiture (les tôles). Elle va devoir procéder à un arasage. Ce bâtiment de la police municipale abritera également tout le centre de visionnage des vidéos qui vont être installés dans la ville. Une fois qu’il sera remis aux normes !
L’école élémentaire Narassiguin connaît elle aussi quelques problèmes. Elle est actuellement en travaux. Des travaux financés en partie sur les fonds REACT-UE. L’entreprise a pris beaucoup de retard. Or, si le chantier n’est pas terminé avant le 31 décembre prochain, une partie des fonds pourrait retourner à la case départ, c’est-à-dire, environ 1 million d’euros. Ce qui représente beaucoup pour une petite commune comme Bras-Panon. Aux dernières nouvelles, il semble que le maire pourrait trouver un accord avec la Région qui gère les fonds européens en essayant de les transférer sur le REACT-UE 2024. Toute une gymnastique financière !
Toujours à Bras-Panon, plusieurs riverains ont alerté dernièrement la DEAL (Direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement) – c’est un service de l’Etat – concernant des travaux apparemment pas très « réglo » dans les hauts de la commune, au niveau du lieu-dit «La Caroline » où un propriétaire aurait, sans aucune autorisation, décaissé son terrain afin de vendre les terres récupérées. Petit détail qui a tout de même son importance : les terrains en question sont situés en zone naturelle. Et les riverains craignent beaucoup pour leur case en cas de grosses pluies ou de cyclones. La municipalité a fait savoir que cela relève de la responsabilité de la DEAL. A suivre !
Etang-Salé : il faudra bientôt penser à élargir la table de l’opposition
Après l’Est, direction le Sud, pour s’arrêter à l’Etang-Salé, la commune gérée par son jeune maire Mathieu Hoarau, élu en février 2022. Si vous vous intéressez un peu à la politique locale (à la politicaillerie), vous n’êtes pas sans ignorer que Mathieu Hoareau a retiré, lundi 4 décembre, ses délégations à sa deuxième adjointe Isaline Tronc, avant de lui supprimer sa fonction. Il lui reproche de s’être présentée aux sénatoriales du 24 septembre dernier « sans aucune concertation » avec l’équipe municipale majoritaire. Il lui avait également reproché de « candidater » aux législatives de 2022.
Isaline Tronc qui n’est pas du genre à se laisser conter fleurette a expliqué au maire qu’elle était une femme-élue libre, qu’elle avait « signé » pour un contrat relatif exclusivement à l’action municipale à l’Etang-Salé et non pas pour les autres échéances électorales d’autant que le maire lui-même a officiellement soutenu le candidat Johan Guillou aux législatives, aux côtés de Juliana M’Doihoma (maire de Saint-Louis) et Bruno Domen (maire de Saint-Leu), tout en faisant un peu, « en sous-main », paraît-il, pour un autre candidat dans la 7ème circonscription. Idem aux récentes sénatoriales où Mathieu Hoarau a officiellement annoncé à ses élus qu’il ne soutenait aucune liste alors qu’il a célébré la victoire de la droite aux côtés de Michel Fontaine et de Cyrille Melchior dans la cour de la préfecture au soir du 24 septembre, tout en ayant donné un coup de main « en misouk » (c’est le bruit qui a couru) à Jean-Jacques Morel (sans étiquette).
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Rappelons que, l’année dernière, Mathieu Hoareau s’est aussi « débarrassé » de son 1er adjoint Gilles Clain. Lequel a été remplacé par Harry Emma. Isaline Tronc a été quant à elle remplacée par Gilbert Bénard. Un homme pour remplacer une femme. Isaline Tronc va déposer un recours et elle a déjà saisi le préfet sur la question de la parité. A ce rythme-là, il va falloir élargir la table de l’opposition. C’est ce qu’a ironiquement laissé entendre un élu.
Autre sujet qui fait couler de la sève certes, mais aussi de la salive à l’Etang-Salé, c’est l’abattage de huit flamboyants dont certains centenaires sur le parking du cimetière. La directrice du service municipal concerné y avait mis son veto; Idem pour d’autres services de la mairie. Les ouvriers municipaux sont passés outre… afin de permettre, entre autres, à un riverain de faire son portail. Ledit riverain dont l’ami est le mari d’une élue de la majorité municipale.
Gilles Leperlier, élu de l’opposition, a lui aussi posté sur son compte Instagram une photo avec le commentaire suivant : « Etang-Salé bato fou ! Après avoir abattu des arbres centenaires sur le parking du cimetière, voilà qu’ils se mettent à bétonner notre forêt ! ». A l’Etang-Salé, le maire n’aimerait-il pas les « Tronc » ? Dans le cas de la forêt, la responsabilité de cette action incombe non pas à la municipalité mais à l’ONF qui se devait de bétonner cette portion de sentier pour, qu’en cas d’incendie, les véhicules du SDIS (Service départemental d’incendie et de secours) puissent intervenir plus rapidement.
Sainte-Marie : un nouvel organigramme « règlement de comptes » ?
Un nouvel organigramme qui sera présenté ce vendredi soir au conseil municipal de Sainte-Marie, où la mairie est en plein chamboulement, comme je vous l’avais annoncé, la semaine dernière. Des services (Etat civil, Affaires scolaires…) en déplacement pour laisser la place au cabinet, à la mairie centrale, près de la direction générale des services.
Dans le nouvel organigramme, des directions ont été carrément supprimées. C’est le cas de la direction des services à la population, de la direction de l’animation et de la direction des affaires culturelles. Exit donc Nelly Agen (Services à la population), pourtant considérée jusqu’à présent comme numéro 2 de la mairie (juste après le DGS) et dont le travail a toujours été reconnu; Dans l’affaire de la fermeture de la cantine centrale, la direction générale des services avait toujours été informée comme il se doit, mais elle n’a pas réagi dans les temps, d’où la décision de fermer la structure. Le maire et le DGS avaient besoin d’un coupable, besoin de couper une tête pour se « dédouanner » de toute responsabilité aux yeux de la population ; C’est donc la tête de la DGA des services à la population qui a été coupée. Exit également Stéphane Servan (Animation) et Gilbert Leclerc (Affaires culturelles). Stéphan Servan était l’ancien DGS de la mairie notamment sous l’ère Lagourgue. Ces directeurs qui ont passé les concours de la fonction publique territoriale comme il se doit vont redescendre dans la hiérarchie ou placardisés alors que la mairie est en manque de cadres de catégorie A.
Le DGS explique en interne qu’il ne fait que suivre les préconisations de la Chambre régionale des comptes (CRC). Il explique aussi que la mairie ne peut satisfaire, au titre des avancements, les catégories C qui ont réussi leur concours (catégorie B), faute de moyens financiers, toujours. Des pères et des mères de famille qui ont bossé dur pour se former et réussir leur concours mais qui n’avanceront pas pour autant, alors que, dans le même temps, la mairie a embauché un directeur de cabinet (ancien du JIR et de Clicanoo) ainsi qu’un collaborateur de cabinet. Nombre d’agents communaux qualifient ainsi le nouvel organigramme qui sera présenté ce soir au conseil municipal « d’organigramme règlement de comptes ».
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A noter que la mairie de Sainte-Marie vient de bénéficier d’un soutien technique et financier de l’Etat à raison de 700 000 par an pendant trois ans dans le cadre du COROM (contrat de redressement) mis en place par le ministère de l’Intérieur et des Outre-mer afin de permettre à la commune d’améliorer sa situation financière. Ce partenariat a été acté mardi dernier, 5 décembre, par le préfet Jérôme Filippini et le maire Richard Nirlo. La mairie de Sainte-Marie a toujours bien travaillé avec l’Etat, plus précisément avec la préfecture qui pourra toujours compter sur Richard Nirlo et la direction générale des services de la mairie pour, entre autres, accueillir les migrants Sri-Lankais qui débarquent de temps à autres dans notre île.
De façon générale, quand il s’agit des collectivités se retrouvant en difficultés financières à cause d’une mauvaise gestion, l’Etat a toujours été présent pour voler à leur secours. C’est ce qui pourrait arriver également concernant la SPL Estival et, peut-être aussi, à Soliha. Quand c’est pas l’Etat, ce sont les collectivités (Département, Région et autres) qui remettent au pot. Autrement dit, les élus usent et abusent, et ce sont les contribuables qui payent ! Pour revenir à Soliha (association intervenant dans le secteur de l’amélioration de l’habitat), on devrait en entendre parler d’ici peu. L’audit financier qui avait été commandé vient de sortir. Il a été présenté récemment aux membres du conseil d’administration présidé par la conseillère départementale Viviane Payet-Ben Hamida. Il paraît que c’est chaud, très chaud pour l’ancienne direction qui, manifestement, excellait dans la mauvaise gestion et les abus de toutes sortes. Je vous en dirais plus la prochaine fois.
Un petit mot pour finir sur la sénatrice Evelyne Corbière (photo ci-dessus), du groupe CRCE-K, plutôt effacée durant les premières semaines qui ont suivi son élection mais qui aujourd’hui fait feu de tous bois au palais du Luxembourg en intervenant régulièrement à la tribune. Elle est intervenue récemment sur la mission Travail et Emploi pour défendre le maintien du nombre de contrats PEC (Parcours Emploi Compétence) dans les territoires ultramarins car le gouvernement aurait pour ambition de supprimer plus de 15 000 contrats financés par l’Etat à l’échelle nationale. Elle est également intervenue dans le cadre de la discussion générale autour du budget de la mission Outre-mer du PLF (projet de loi des finances 2024) sur la crise de l’eau à Mayotte où doit se rendre, ce vendredi 8 décembre, la Première ministre Elisabeth Borne (voir notre article). Comme le disait Thomas Sankara, « il faut choisir entre le champagne pour quelques-uns et l’eau potable pour tous ». Selon la sénatrice Evelyne Corbière, « le gouvernement a fait son choix ». Sur ses réseaux sociaux, vous pourriez visionner les vidéos de ses interventions. La sénatrice, plutôt timide, commence à fendre l’armure. Contrairement à Jean-Luc Mélenchon, Gérard Larcher, le président du Sénat, ne lui a pas encore dit « ferme ta gueule ! ». Une petite phrase qui fait le buzz au moment même où le ministre de l’Education nationale, Gabriel Attal, prône le retour de l’exigence à l’école. Les politiques devraient commencer par donner l’exemple !
Y.M.
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