Il serait indécent, vu tout ce qu’il se passe actuellement, de vous parler d’emblée de politique. Je voudrais revenir un instant sur ces drames familiaux résultant du harcèlement scolaire. La mort de cet adolescent de 15 ans en banlieue parisienne qui, ne pouvant plus supporter les moqueries de certains élèves depuis des mois, a fini par se pendre aux barreaux de son lit.
Je pense aussi à cette jeune collégienne du Sud, chez nous, à Saint-Pierre, qui a tenté de se suicider pour les mêmes raisons. J’entends bien les préconisations du nouveau ministre de l’éducation nationale, Gabriel Attal et, notamment, l’une des mesures qui consisterait à délocaliser le ou les harceleurs, en prenant toutefois le risque de déplacer le fléau d’un établissement à l’autre. Le jeune qui s’est tué avait déjà alerté les autorités. En vain ! Ça me fait penser aux féminicides, ces femmes tuées par leur époux ou compagnon, dont certaines avaient déjà, plus d’une fois, tiré la sonnette d’alarme auprès des instances habilitées. En vain là aussi !
Entre le discours politique, les bonnes intentions et la réalité (souvent triste pour ne pas dire douloureuse), il y a souvent un monde et, au final, le non suivi des affaires signalées fait que ces grands discours ne s’apparentent finalement qu’à du bla-bla de politicien en mal de notoriété.
Il en est de même, dans un registre moins dramatique (dans le sens où il n’y a pas de mort), pour les AESH si nécessaires aux enfants souffrant de troubles divers, qui manquent à l’appel à chaque rentrée scolaire en dépit des discours pompeux des nos élus. Il y a les discours, les promesses mais il manque les moyens. Et tant que les gouvernements ne se donneront pas les moyens de leur politique en matière de lutte contre le harcèlement scolaire, contre les violences faites aux femmes (et aux hommes), contre les violences intrafamiliales, contre l’alcoolisme, contre la consommation des drogues contre tous ces fléaux destructeurs, tout discours serait complètement inutile si ce n’est que pour amuser la galerie, pour faire joli.
C’est triste de le dire, mais nous vivons une époque où il semble plus facile de trouver des milliards pour fabriquer des armes de guerre que pour financer de bonnes conditions de scolarité à nos enfants. Nous vivons une époque où nos politiques préfèrent déclarer la guerre aux Abayas (des vêtements) qu’aux harceleurs. Dans les actualités, lundi dernier, jour de rentrée en métropole, il a été fait mention de 67 porteuses d’Abayas « fliquées » sur 12 millions d’élèves. Je vous laisse faire le calcul et évaluer le « danger » que cela représenterait, selon le ministre, pour l’école. Lol !
Et pendant que Jésus se faisait totocher, Pierre le nia par trois fois : « non, je ne connais pas cet homme ! »
Passons à un tout autre sujet à présent ! Pendant que les prix explosent dans les grandes surfaces et autres commerces, pendant que le prix du pétrole grimpe puisque l’Arabie Saoudite et la Russie ont décidé de créer la pénurie en réduisant leur production, ce qui fait que le prix des carburants va encore flamber dans les semaines, les mois qui viennent, pendant que les ménages n’arrivent plus à joindre les deux bouts, parlons un peu à présent de cette fameuse SPL Estival, ce machin qui défraye la chronique des faits-divers depuis quelques temps déjà.
Chaque jour qui passe apporte son lot de révélations. Pour vous la faire courte, Estival, c’était une SEM qui a été, début 2022, transformée en SPL (Société Publique Locale), donc grandement subventionnée avec de l’argent des contribuables (95% de la Cirest et 5% de la Région). Cette SPL s’occupe exclusivement du transport public dans les six communes de l’Est de l’île.
Ludovic Alamélou, conseiller municipal de Bras-Panon et conseiller communautaire de la Cirest, en était jusqu’à tout récemment le Président directeur général (Pdg). En moins de 3 ans, la SPL Estival s’est retrouvé avec un trou financier abyssal de près de 3 millions d’euros (2,9 M€ plus exactement). Les employés ne peuvent même plus être payés. Comment en est-on arrivé à une situation financière aussi catastrophique ? Alamélou qui, manifestement s’est un peu beaucoup laissé aller avec l’argent public, a été révoqué depuis. Il a démissionné par ailleurs de la Cirest et du conseil municipal de Bras-Panon.
Au fil des jours, l’on apprend des bizarreries pas possible dans sa gestion, par exemple l’achat à une société réunionnaise, Booking Réunion Island, de deux panneaux publicitaires, installés à Bras-Panon et à Saint-Benoit, pour promouvoir les concerts organisés par Kartel Prod. 93 000 €, rien que ça ! Quel rapport avec la SPL Estival, avec les bus ? L’on apprend, tout compte fait par nos confrères du Quotidien que la dite société Booking Réunion Island, est prête aujourd’hui, après la découverte du pot aux roses, à rembourser l’argent déjà encaissé. 93 000 € alors que, dans le même temps, les employés se retrouvent sans salaire. Il reste aujourd’hui 40 000 € dans les caisses de la boutique (qui a été placée en redressement judiciaire par le tribunal de commerce) pour payer les 140 salariés de la SPL. Ils étaient 94 il y a moins de 3 ans. Alamélou jure que « les embauches ne venaient pas de lui ; Des embauches venant de Bras-Panon et de Saint-Benoit », avait-il dit aux représentants syndicaux. Si c’est pas lui, qui avait l’ordre d’embaucher aussi massivement ?
Le plus comique dans l’histoire, c’est de voir, une fois les révélations faites par la presse, la célérité dont font preuve, pour assurer leur défense « gros doigt », les maires de Saint-Benoit et de Bras-Panon à ouvrir le parapluie, via une conférence de presse en catimini (uniquement en présence de la presse écrite, alors que pour vanter son travail à Saint-Benoit Selly serait prêt à appeler le New York Times !) pour le premier et un long communiqué de presse pour le second. Une conférence de presse et un communiqué pour dire, en substances, qu’ils ne sont au courant de rien, qu’ils ont « été trahis » par leur camarade et homme de confiance Alamélou. Selly dit qu’il ne le connaissait pas avant 2020. Peut-être, mais le trou financier à la SPL Estival ne s’est pas creusé avant 2020. Le déficit remonte à partir de 2021 , donc quand il le connaissait. Selly lui même avait publiquement déclaré qu’en tant que président de la Cirest, principal financeur de la SPL, il faisait un point hebdomadaire avec Alamélou. En clair, il ne peut pas tomber des nues aujourd’hui en apprenant la gabegie.
Pour sa part, Atchapa écrit dans son communiqué qu’il « se serait trompé sur la personne » d’Alamélou. Un peu facile, non ! Quand bèsement i pète, quand ça commence à sentir vraiment mauvais, les « dalons » i gagnent la patte, comme dit créole.
Ça me rappelle la petite phrase de l’apôtre Pierre dans la Passion du Christ ; Quand Jésus est en train de se faire « languéter » par les soldats, Pierre, son bras droit, est le premier à le nier. Il est assis dehors dans la cour, une servante s’approche de lui et elle lui dit : « toi aussi, tu étais avec Jésus, cet homme de Galilée ! ». Mais devant tout le monde, Pierre répond : « non, je ne sais pas ce que tu veux dire, je ne connais pas cet homme ». Une deuxième fois, puis une troisième, Pierre dit : « que Dieu me punisse si je mens ! Je ne connais pas cet homme, je le jure ! ». Et au même moment, un coq chante. Pierre se souvient alors que Jésus lui avait dit : « avant que le coq chante, tu diras trois fois que tu ne me connais pas ». Pierre sort de la cour et il se met à pleurer, beaucoup…
Nous n’en sommes pas là, mais cette histoire de la SPL est loin d’être terminée. La mairie de Saint-Benoit a déjà fait enlever le grand panneau qui se trouvait juste en face de l’église, la maison de Dieu et qui annonçait le concert de Rema (l’interprète de Calm down) le 16 septembre prochain au stade Jean Allane à Saint-Benoit. On n’en a pas fini de parler de cette affaire de la SPL Estival, de son ex président aujourd’hui lâché par ses camarades de la Cirest, de Saint-Benoit et de Bras-Panon, parce qu’il y a quand même 3 petits millions d’euros qui manquent dans les caisses de la boutique, dont quelques centaines de milliers d’euros de dépenses injustifiées. La justice ne devrait pas tarder à réagir et faire comprendre à certains élus qu’on ne doit pas jouer avec l’argent public.
Rappelons que pour moins que ça, pour quelques centaines d’euros voire de milliers d’euros non déclarés, cette même justice n’hésite pas à mettre le couteau sous la gorge du chef d’entreprise, du petit artisan, quitte à le pousser à la faillite totale, parfois même à le pousser jusqu’au suicide. Cette affaire de la SPL est aussi symptomatique du manque de formation de certains de nos élus. Elle sonne comme un avertissement pour ces maires, ces présidents d’intercommunalité qui n’hésitent pas à mettre une Ferrari dans les mains d’un jeune conducteur inexpérimenté voire sans permis. Autrement dit, on ne peut pas confier la gestion, je dis bien la gestion (à ne pas confondre avec une présidence symbolique ou honorifique) d’une SPL qui brasse des millions d’euros d’argent public à un élu qui n’a pas été formé pour. Un minimum quand même, c’est de l’argent des contribuables qu’il s’agit !
Sénatoriales : le Macroniste Vergoz traite le « Macron-compatible » Michel Fontaine de « chef marionnettiste »
Avant tout, rappelons que les candidats ont jusqu’à ce vendredi 8 septembre pour déposer leur candidature auprès du bureau électoral de la préfecture. Audrey Belim pour le PS l’a déjà fait. Idem pour Vivianne Malet (la droite et les centres). Michel Vergoz a présenté sa liste hier matin (jeudi 7 septembre) lors d’une conférence de presse. J’y reviendrai dans un instant. Jacques Tillier s’est retiré de la compétition. J’y reviendra également.
Evelyne Corbière (la tête de liste choisie par PLR d’Huguette Bello) devrait déposer la sienne ce matin. Les responsables de partis politiques (PLR, Progrès, LFI, UDSA…) se sont encore réunis jeudi soir pour faire un dernier tour de table. Pour l’instant, dans l’ordre, c’est toujours Evelyne Corbière, suivi de Laurent Papaya (Saint-André). Harry-Claude Morel serait 4ème. Je n’en sais pas plus. Contrairement à Bareigts et Fontaine, la constitution de la liste semble avoir été un tantinet poussive du côté de PLR depuis que Wilfrid Bertile a été volontairement bordé. Cette liste intitulée « La gauche pour les Réunionnais » sera présentée à la presse ce vendredi en fin de matinée.
A noter que Jean-Jacques Morel, Mario Lechat et Florence Chane Tune devraient également déposer une liste. Morel que j’ai eu au téléphone avant-hier m’a confirmé qu’il déposera bien une liste sur laquelle on pourrait retrouver (ce n’est pas lui qui me l’a dit) son collègue conseiller régional de l’opposition, Johnny Payet, par ailleurs maire de la Plaine-des-Palmistes et président du Rassemblement National, le parti de Marine Le Pen/Jordan Bardella. Morel cpoursuit ses consultations. Il devrait rencontrer le conseil municipal de Bras-Panon de Jeannick Atchapa très prochainement.
L’avocat dionysien, qui a le soutien de Jean-Paul Virapoullé, se dit pétri de «convictions profondes » ; Il estime que « l’appel de Fort-de-France auquel adhère entre autres Huguette Bello, est un poison pour la Réunion ». Jean-Jacques Morel se définit comme « un vaccin anti-autonomie ». Il précise encore que « la droite de Michel Fontaine a livré la Région à la gauche et que, via Nassimah Dindar, elle a fait la courte échelle à la socialiste Ericka Bareigts à Saint-Denis en 2020 ». Morel juge « atterrant » le bilan des quatre sénateurs sortants. Il conclut en disant : « je bois mon verre, il est petit mais il est propre ». Morel veut incarner « une droite alternative », par rapport à la droite de Fontaine/Melchior/Tak.
Concernant Mario Lechat, le patron d’Antenne Réunion, il pourra compter, en principe, sur le soutien de Richard Nirlo, maire de Sainte-Marie, qui devrait être 3ème sur ladite liste. Mais est-ce que Nirlo pourra convaincre tous les élus de la majorité municipale à voter en faveur de son conseiller municipal Lechat ? L’observateur politique que je suis préfère donner sa langue au… chat. Sans compter que Nirlo a d’autres soucis à gérer, je pense à ces tarifs du périscolaire qui avaient explosé dans sa commune mais sur lesquels, après intervention de l’élue Céline Sitouze, il a aussitôt rétro pédalé. (voir plus bas).
Restons pour le moment au chapitre des sénatoriales. Florence Chane Tune, qui était la suppléante d’Alexandre Laï-Kane-Cheong aux législatives de 2022 dans la 6ème circonscription pourrait déposer une liste. L’avocate aurait comme colistiers Jeannot Lebon, opposant de Patrick Lebreton à Saint-Joseph ainsi qu’Isaline Tronc, adjointe au maire de l’Etang-Salé Mathieu Hoarau.
Digne d’un sketch de Titi le Comik !
Revenons à la conférence de presse de Michel Vergoz à laquelle je n’ai pas pu hélas assister. Mais j’ai regardé la vidéo faite par mes confrères. Michel Vergoz conduira une liste composée de Colette Anelard-Caderby (conseillère municipale de l’opposition aux Avirons et ancienne conseillère régionale de Didier Robert de 2010-2015), Michel Lagourgue (opposition à Saint-Denis), Marie-Hélène Naud (élue de l’opposition municipale à Saint-André), Henri Chane Tef (premier référent territorial d’En Marche à la Réunion, avant de démissionner) et Valérie Auber (élue de l’opposition au Port). Michel Vergoz qui s’était attaqué aux « députés anti-tout » de la Nupes, il y a quelques mois, s’en prend aujourd’hui à Michel Fontaine, président de « LR » Macron-compatible qu’il accuse ouvertement de « traiter les centres comme des marches-pieds, des faire-valoir pour contribuer à faire la force du maître ». Le maire Macroniste de Sainte-Rose, qui a été patron du PS et qui se retrouve depuis 2021 conseiller régional de droite élu sur la liste de Didier Robert, fustige « les méthodes d’un autre âge et d’une extrême violence » de Michel Fontaine, « qui a trahi la droite en donnant la Région à la gauche, à Huguette Bello». C’est bizarre : Viviane Malet, Nassimah Dindar, sénatrices sortantes, ont voté toutes les lois de la Macronie. Tous les colistiers de Malet sont Macron-compatibles. Michel Vergoz lui même, en tant que patron du Mouvement Politique Trait d’Union (MPTU), est le représentant officiel de la Macronie à la Réunion. Et pourtant ça ne colle pas entre lui et Fontaine. Parce que Vergoz roule pour Didier Robert qui, lui aussi, parallèlement à la préparation de son futur complexe resto/galerie d’art à Saint-Denis, n’a qu’un objectif : faire la nique à Michel Fontaine pour se venger des régionales de 2021.
Vous remarquerez dans l’histoire que Jean-Marie Virapoullé, « Robertiste » lors des régionales de 2021 est devenu « Fontainiste » aux sénatoriales de 2023, et que son frère Laurent est le bras droit de Vergoz, le « Macroniste Robertiste » .
A gauche, vous remarquerez qu’Olivier Hoarau (maire du Port), qui avait soutenu Alec à Sainte-Suzanne et Joé Bédier à Saint-André au deuxième tour des municipales de 2020, se trouve maintenant aux côtés de Maurice Gironcel et d’Ericka Bareigts… Les exemples de ce genre ne manquent pas aussi bien à gauche qu’à droite. Tout ça est digne d’un sketch de Titi le Comik.
En parlant de l’humoriste (Thierry Vaïtilingome) de Saint-Denis, ça me fait penser à Jacques Tillier qui a finalement jeté l’éponge alors qu’il se voyait déjà sénateur. Je vous avais dit il y a, au moins trois mois, lorsque j’ai été le premier à vous annoncer sa candidature au Sénat, que s’il devenait sénateur, moi j’allais postuler au Vatican pour être Pape. Un Pape malbar, ç’aurait fait un style, non !
Mais je ne serai pas Pape, tant pis pour moi ! Tillier a décidé de ne pas aller jusqu’au bout « pour éviter de diviser la droite », a-t-il expliqué dans ses médias (JIR et Clicanoo). Mon œil ! Faut pas prendre les Réunionnais pour des couillons camarade (que dis-je ! compagnon, puisqu’il est de droite) ! Celui-là même qui se vantait au tout début (sur RTL radio) de pouvoir compter sur le soutien d’au moins 16 maires sur 24 maires, ne s’est retrouvé à la fin qu’avec Eric Ferrère (Les Avirons) et Bachil Valy (Entre-Deux). Deux « petits » maires seulement. Ce qui l’a obligé à abandonner la partie. Pov’ tite bète, li fé pitié !
Pour finir, je voudrais revenir sur ce qui s’était passé la semaine dernière à Sainte-Marie, sur ce mouvement de colère des parents d’élèves pestant contre l’explosion des tarifs du périscolaire. D’après mes infos, cela découlerait d’une grosse bourde du CCAS au niveau de l’élaboration des grilles en question. Une erreur de calcul qui a, n’ayons pas peur des mots, foutu un vrai bordel. Mais, manifestement, un bordel qui n’a pas vraiment ébranlé le nouveau vice-président Eric Thiburce, illustre élu inconnu (pourtant là depuis 2 mandats) qui aurait déclaré à son entourage n’avoir rien à faire des parents qui devront payer « parce que c’est comme ça » et parce qu’une délibération avait été passée par le conseil d’administration le 8 août dernier dans ce sens. Basta !
On ne plaisante pas avec Eric Thiburce, très proche d’un certain Laurel Bénard (association ADESIR), le même Bénard, qui a quitté son poste au cabinet du CCAS de Sainte-Marie depuis quelques mois et qui, dit-on, souhaite faire de la politique «comme un grand ». Thiburce est membre nommé d’Adesir au CCAS.
Question : pour qui roule réellement Thiburce qui, de l’avis de certains employés, a visiblement pris ses aises depuis quelques semaines. « On le voit jamais, il s’enferme dans son bureau, il ne comprend pas grand-chose à l’action sociale mais il est content d’avoir enfin un petit pouvoir », racontent certains agents du CCAS qui regrettent Gaëtan Adam, ancien vice-président chassé de son poste.
A ce propos, voici ci-dessous le courrier que Céline Sitouze et Pierre-André Chérimont ont adressé au préfet de la Réunion, Jérôme Filippini :
« Monsieur le Préfet,
En notre qualité de conseillers municipaux de Sainte-Marie et d’administrateurs élus du conseil d’administration du CCAS de Sainte-Marie, nous attirons respectueusement votre attention sur la composition du conseil d’administration du CCAS de Sainte-Marie. Le CCAS est régi par l’article L.123-6 et suivants du code de l’action sociale et des familles. Au regard de cette règlementation il apparait que deux membres de ce conseil d’administration se trouvent dans une situation non-conforme.
En effet le code de l’action sociale et des familles, prévoit que le conseil d’administration d’un CCAS doit être composé à parité des membres élus issus du conseil municipal et des membres nommés. Ces membres nommés doivent provenir d’associations qui œuvrent dans le domaine de l’insertion et de la lutte contre les exclusions ; d’associations familiales, sur proposition de l’Union départementale des associations familiales (UDAF) ; d’associations de retraités et de personnes âgées du département et d’associations des personnes handicapées du département.
Nous souhaitons soulever deux points de préoccupation concernant la situation administrative de deux membres nommés au sein du conseil d’administration du CCAS.
1) Situation de Mr Eric THIBURCE
Suite à la révocation d’un administrateur, Mr Gaëtan ADAM, (arrêté n° DGS/2023 en date du 27 février 2023) membre nommé représentant de l’association Adésir, le Président du CCAS, Mr Richard NIRLO a procédé au remplacement de ce dernier.
En date du 17 avril 2023, à travers l’ « Affaire n°03-04-2023/04 délibération portant installation d’un nouveau membre du conseil d’administration du CCAS, Mr ERIC THIBURCE a été nommé par le Président en tant que représentant des associations oeuvrant dans le domaine de l’insertion et de la lutte contre les exclusions, ADESIR.
Lors du conseil d’administration en date du 28 juin 2023 dans « l’affaire n°04-07-2020/03 : délibération portant élection du vice-président du CCAS, Mr Eric THIBURCE a été élu vice-président du CCAS.
Mr Eric THIBURCE est conseiller municipal de Sainte-Marie, élu le 28 juin 2020.
En tant qu’élu municipal, Mr Eric THIBURCE peut-il siéger dans le collège des membres nommés et être vice-président du CA du CCAS ?
2) Situation de Mr Jean Matthias DASSOT
Mr Jean Matthias DASSOT siège au conseil d’administration du CCAS de Sainte-Marie depuis juillet 2020, membre nommé par le Président du CCAS en tant que représentant des associations de personnes handicapées, l’ASCPH.
Suite aux démissions de nombreux conseillers municipaux, Mr Jean Matthias DASSOT a été élu le 02 juin 2023 au sein du conseil municipal de Sainte-Marie.
Dans ce contexte, nous aimerions savoir si en tant que conseiller municipal, M. Jean Matthias DASSOT peut continuer à être administrateur du conseil d’administration du CCAS en tant que membre nommé.
Nous sollicitons donc votre expertise juridique pour clarifier ces situations.
Si les deux conseillers municipaux mentionnés ci-dessus ne peuvent pas être membres du conseil d’administration en tant que membres nommés, nous vous prions de bien vouloir annuler toutes les délibérations les nommant au conseil d’administration.
Nous vous remercions de l’attention que vous porterez à cette question et nous comptons sur votre diligence pour apporter des éclaircissements à cette situation conformément à la réglementation en vigueur.
Veuillez agréer, Monsieur le Préfet, l’assurance de notre considération distinguée ».
Comment here