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À Saint-Paul, on sème la ville de demain (Vidéo-Photos)

Ce jeudi 22 mai 2025, à l’occasion de la Journée internationale de la biodiversité, une étape concrète a été posée sur les terres encore nues de la future ZAC Écocité Phaonce. Notre reporter Raphaël Gauvin était sur place, au parking du stade de la Palmeraie, pour assister à l’opération « Sème aujourd’hui pour la ville de demain ».

Et c’est bel et bien ce qui s’est passé.

Une première pierre… végétale

Ce n’était pas un coup de pelle, ni un premier mur. C’était un geste simple : planter. Planter pour ancrer dans le sol le projet de ville verte, créole et tropicale que défend le Territoire de l’Ouest. La ZAC Phaonce démarre avec un geste symbolique et fondateur : la présentation de sa palette végétale.

Composée de 200 espèces choisies avec soin — dont 67 espèces indigènes et 133 exotiques non-invasives — cette palette a été co-construite avec le Conservatoire Botanique National Mascarin, des scientifiques, des paysagistes et des acteurs locaux. Elle anticipe les conditions climatiques futures (sécheresses, cyclones) et respecte les sols et l’écosystème de cette zone semi-aride.

On y trouve des plantes oubliées comme la Liane cadoc, le Pois mascate ou le Bonnet de prêtre. Mais aussi des arbres millénaires comme le Baobab. Cette sélection vise à proposer une ville-jardin fonctionnelle : se nourrir, se soigner, se rafraîchir, mais aussi se relier à un patrimoine végétal profondément ancré dans la mémoire réunionnaise.

Un skatepark, un tiers-lieu, un quartier en devenir

Le maire de Saint-Paul, Emmanuel Séraphin, était sur place pour souligner que ce geste végétal s’inscrivait dans une dynamique beaucoup plus large. Ce jour marque le tout premier aménagement de la ZAC : une zone culturelle, sportive et associative.

« C’est le début de la ZAC France, et le premier équipement mis en œuvre, c’est ce pôle glisse : déplacement du BMX, création d’un skatepark, et un tiers-lieu pour les associations. C’est ici que tout commence. »

Derrière cette action concrète, c’est tout un calendrier structurant qui se dessine :

  • 2025 : démarrage des premiers chantiers structurants, comme le pôle glisse et la zone d’activités Ghulam Ali.

  • 2027 : début de la construction des 1500 logements prévus sur 76 hectares.

  • Et dès 2029, les premiers habitants sont attendus dans ce nouveau quartier, pensé comme un espace de vie tropical et durable, au bord de la rivière des Galets.

Une végétation choisie pour durer

Lorsqu’on interroge le maire sur la forte présence d’espèces exotiques non-invasives dans la palette (environ deux tiers), il assume un choix pragmatique et climatique :

« Ce sont des espèces qui ne sont pas envahissantes, mais adaptées. Certaines endémiques mettront 50 ans à grandir. Il fallait un équilibre entre espèces patrimoniales et espèces résilientes. »

C’est une vision : celle d’une ville capable de concilier rapidité de croissance, durabilité écologique et ancrage culturel.

Retrouvez ci-dessous l’intervention complète du maire de Saint-Paul, Emmanuel Séraphin, sur les enjeux de cette palette végétale et de la future ville de demain :

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