Alors que les électeurs de Sainte-Marie sont appelés à se prononcer ce dimanche 18 mai 2025 sur l’implantation d’une Installation de Stockage des Déchets Ultimes (ISDU) sur leur territoire, Céline Sitouze, 8ᵉ vice-présidente de la Région Réunion et conseillère municipale de Sainte-Marie, salue l’existence d’une consultation populaire, mais alerte sur son caractère purement symbolique.
Une consultation sans poids réel
Si elle appelle les Sainte-Mariens et Sainte-Mariennes à participer à ce rendez-vous démocratique, Céline Sitouze prévient néanmoins que le résultat de ce référendum local risque fort de rester sans effet sur l’avancée du projet, déjà bien engagé.
« Les habitants vont pouvoir faire entendre leur voix, mais il faut être lucide : cette consultation n’aura probablement aucune conséquence concrète », écrit-elle dans son communiqué.
Un projet symptomatique d’un pouvoir municipal à la dérive
La vice-présidente régionale critique ouvertement la gestion du dossier par le maire actuel, Richard Nirlo, qu’elle accuse de réagir trop tardivement face à un projet dont les impacts environnementaux et sociaux sont lourds pour la commune. Elle fustige une équipe municipale qualifiée de désunie et sans vision, et un maire incapable de trancher à temps.
« Ce projet d’ISDU n’est que le symbole d’une déroute municipale », affirme-t-elle avec fermeté.
Une opposition de longue date
Céline Sitouze rappelle qu’elle a été la première élue à dénoncer ce projet dès décembre 2023, et que son engagement sur cette question repose sur une conviction forte : Sainte-Marie ne doit pas être sacrifiée au nom d’un équilibre territorial injuste.
Elle regrette que des intérêts politiques personnels aient pris le pas sur l’intérêt général, et réaffirme sa détermination à continuer la mobilisation, quel que soit le résultat du vote de dimanche.
Un appel au respect du territoire et des habitants
Dans une posture résolument combative, Mme Sitouze conclut :
« Nous continuerons à nous battre pour que Sainte-Marie soit respectée, pour que ses habitants soient entendus, et pour que notre territoire ne soit plus traité comme une simple variable d’ajustement. »
Réponse au communiqué de Céline Sitouze : « l’indignation sélective d’une élue à géométrie variable »
« Madame Sitouze dénonce aujourd’hui une consultation qu’elle qualifie de « symbolique », mais oublie commodément de rappeler que c’est elle-même, membre de l’exécutif régional, qui a contribué à faire avancer ce projet sans jamais lever le petit doigt tant que les projecteurs n’étaient pas braqués sur Sainte-Marie.
Une posture opportuniste
Où était cette « première opposante » quand les premières réunions techniques ont validé l’orientation stratégique du projet ? Où était son indignation quand, en 2024, les crédits régionaux ont été actés pour les premières études ? Ce soudain réveil militant ressemble moins à un engagement sincère qu’à une opération de communication bien huilée à l’approche des élections municipales.
Un double discours flagrant
Mme Sitouze fustige un « pouvoir local dépassé » alors qu’elle siège elle-même au conseil municipal depuis des années. Doit-on en conclure qu’elle est complice de la prétendue déroute qu’elle dénonce ? Ou choisit-elle, une fois encore, de faire porter la responsabilité aux autres tout en se lavant les mains des décisions collectives qu’elle n’a jamais réellement combattues là où il aurait fallu — dans les instances de décision ?
Sainte-Marie mérite mieux qu’une indignation de façade
Les habitants de Sainte-Marie ne sont pas dupes. Ils attendent des solutions, pas des tribunes politiciennes. Si Mme Sitouze veut défendre ce territoire, qu’elle le fasse avec courage, constance et cohérence — pas à coups de slogans convenus et de procès d’intention.
Richard Nirlo appelle à la mobilisation citoyenne
Face aux manipulations et tentatives de brouillage du débat public par certains élus en quête d’attention, le maire de Sainte-Marie, Richard Nirlo, en appelle au discernement des habitants. Il invite l’ensemble de la population à ne pas se laisser berner par les embrouilleurs politiques, et à se rendre massivement aux urnes ce dimanche 18 mai pour faire entendre, de manière claire et déterminée, leur opposition au projet d’ISDU. Car ce sont bien les voix des Sainte-Mariennes et des Saint-Mariens qui doivent trancher, loin des postures, des calculs et des récupérations. »
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