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Déchets à Sainte-Marie : l’URD s’oppose au déplacement du problème et appelle à une transformation durable

Dans le cadre du référendum local organisé le 18 mai 2025 à Sainte-Marie, les citoyens sont invités à se prononcer sur un projet controversé : l’implantation d’une nouvelle Installation de Stockage des Déchets Ultimes (ISDU) sur leur territoire, proposée par le SYDNE. Une initiative vivement contestée par le maire de la commune et de nombreux habitants. Face à cette situation, l’Union pour La Réunion de Demain (URD), par la voix de son secrétaire général Louis Eddie Richard, a tenu à exprimer une position claire et engagée.

Un modèle de gestion des déchets « dépassé et injuste »

Pour l’URD, ce référendum n’est pas seulement un vote local, mais le symptôme d’un modèle à bout de souffle, qui consiste à déplacer la saturation des déchets d’une commune à une autre, sans remise en cause de fond. Le précédent site de Bel Air à Sainte-Suzanne étant désormais saturé, la solution avancée revient à transférer les nuisances plutôt qu’à les résoudre.

« C’est une logique d’improvisation, sans vision, qui sacrifie la qualité de vie des populations locales et perpétue les risques sanitaires et environnementaux », déplore l’URD.

Une vision globale pour une transition écologique à La Réunion

Plutôt que de répondre dans l’urgence, l’URD propose une réforme structurelle de la gestion des déchets, fondée sur l’équité territoriale, l’innovation et la solidarité. L’objectif : sortir de la logique d’enfouissement massif au profit d’un véritable plan de transition.

Parmi les solutions proposées par l’URD :
1. Déploiement de micro-unités de méthanisation locales, inspirées du modèle guadeloupéen, pour transformer les déchets organiques en biogaz et compost.
2. Valorisation des biodéchets par la création de plateformes de compostage collectif dans les quartiers, écoles et marchés.
3. Mise en place d’un fonds régional pour la transition “zéro enfouissement”, financé par une écotaxe locale sur les emballages plastiques non recyclables.
4. Création d’un comité citoyen régional de pilotage, rassemblant élus, scientifiques, citoyens et entreprises pour suivre et évaluer les projets.
5. Renforcement de l’éducation au tri et à la réduction des déchets dès le plus jeune âge, avec des outils pédagogiques adaptés au contexte réunionnais, y compris en créole.

Une responsabilité collective pour demain

« La Réunion ne peut plus gérer ses déchets par le rejet. Il est temps de miser sur le respect, la solidarité et l’innovation », affirme Louis Eddie Richard. « Ce qui se joue à Sainte-Marie concerne toute l’île : refuser d’accueillir l’ISDU, ce n’est pas dire non à la solidarité, c’est dire oui à un autre modèle. »

L’URD appelle ainsi à soutenir les Sainte-Mariens dans leur refus d’un projet imposé sans concertation, mais surtout à ouvrir le débat sur des solutions durables, équitables et collectives, pour l’ensemble du territoire réunionnais.

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