La baisse de l’offre de transport en commun Alternéo dans les communes de la CIVIS continue de susciter de vives inquiétudes. Dans un communiqué signé par Vincent Defaud (référent Outre-Mer et Réunion de Génération Écologie) et Yanis Fontaine (référent Saint-Louis / La Rivière), le mouvement écologiste interpelle directement le président de la CIVIS, David Lorion, sur les conséquences de la décision prise en décembre dernier.
Une réduction des transports aux lourdes conséquences
Adoptée lors du conseil communautaire de la CIVIS du 26 décembre 2024, la décision de réduire les services Alternéo découle du remboursement contraint d’un trop-perçu de 5 millions d’euros à l’URSSAF. Depuis le 1er mars 2025, plusieurs lignes ont été suspendues les dimanches et jours fériés, affectant fortement la vie quotidienne des habitants.
Dans certaines communes, le réseau de transport public est essentiel pour accéder aux soins, se rendre au travail ou maintenir des liens sociaux. Cette réduction frappe durement les personnes âgées, les jeunes sans permis et les familles modestes, pour qui le bus reste le seul moyen de mobilité.
Un appel à des mesures immédiates
Génération Écologie demande à David Lorion de réévaluer en urgence cette orientation, en lien avec la SEMITTEL et le groupement Alternéo. Le mouvement réclame des réponses concrètes : quelles solutions sont envisagées pour compenser cette perte de service ? Comment les hausses de fiscalité et de tarifs sont-elles justifiées alors que la qualité du service se détériore ?
Depuis juin 2024, le tarif du ticket Alternéo est passé de 2 € à 2,50 €, alors que le service a été réduit. À titre de comparaison, le tarif reste à 1,60 € sur le réseau Citalis (Cinor) et 2 € chez KarOuest (TCO). Dans ce contexte, l’augmentation de 1 % de la taxe foncière votée par la CIVIS passe mal.
Quelles garanties avec la nouvelle DSP en juin 2025 ?
La nouvelle délégation de service public (DSP) Alternéo, attendue pour juin 2025, pose de nombreuses questions. Quels impacts aura-t-elle sur les quartiers périphériques, après la suppression de nombreuses lignes dominicales ? Certaines zones comme Canots, Maison Rouge, La Chapelle, Palissade et Étang-Bel-Air, à Saint-Louis, pourraient bénéficier de solutions alternatives avec le Ti Kar La Ville, mais aucune réponse n’a été apportée concernant L’Étang-Salé.
Génération Écologie demande un retour à l’enveloppe budgétaire initiale, et s’interroge : la réduction des frais de fonctionnement de la CIVIS ne permettrait-elle pas de compenser ce manque à gagner ? Une fois le remboursement à l’URSSAF soldé, un retour à la normale sera-t-il envisagé ?
Une exigence de transparence et de dialogue
Enfin, les signataires appellent à une concertation ouverte avec les citoyens, et à une transparence totale sur la gestion des fonds publics. Dans un contexte de crise climatique, de vie chère et de saturation routière, la mobilité durable est un levier de cohésion sociale et d’équité territoriale.
Le communiqué se conclut sur l’engagement renouvelé de Génération Écologie, notamment en matière de droit à l’eau et de coopération régionale sur les enjeux environnementaux cruciaux. Une position rappelée lors d’un événement public récent, centré sur la gouvernance de l’eau.
Signataires :
Vincent Defaud, référent Outre-Mer & Réunion de Génération Écologie, ancien conseiller municipal de L’Étang-Salé
Yanis Fontaine, référent Génération Écologie Saint-Louis / La Rivière
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