Ti Kozman

A Dieu Michel Fontaine, au diable les chamailleurs !

Alors même que le corps de Michel Fontaine, décédé le jeudi 27 mars à Madagascar, était encore tiède, certains élus menaient déjà campagne pour sa succession. Communiqués, SMS, coups de téléphone aux conseillers municipaux. L’on aurait pu penser que le 1er adjoint, Stéphano Dijoux, monte d’un cran, lui assure, conformément à la loi, la fonction de maire par intérim. Mais il aura fallu, tout compte fait, une réunion le vendredi 4 avril en mai, à partir de 17 heures, et une primaire, lors de cette même rencontre pour désigner le candidat du groupe majoritaire.

Stéphano Dijoux, 1er adjoint depuis 2017 et maire par interim jusqu’au 10 avril prochain

Sur les 42 élus présents et à l’issue du vote, c’est David Lorion, conseiller municipal (battu deux fois aux législatives de 2022 et 2024 par Emeline K/Bidi) qui a désigné par ses collègues : 32 voix contre 9 à Stéphano Dijoux et 1 à Bernard Von Pine. Comme vous pouvez le constater, il étaient trois candidats à la succession. David Lorion sera soutenu par tout le groupe majoritaire à l’occasion du scrutin du jeudi 10 avril. A cette occasion, le conseil municipal, dans son ensemble cette fois (opposition y compris), sera appelé à élire en interne le maire de Saint-Pierre, en remplacement à l’ancien premier magistrat décédé et qui se trouvait aux commandes de la municipalité depuis 2001. Face à David Lorion (majorité municipale), des élus de l’opposition pourraient également candidater.

David Lorion, très proche lui aussi de Michel Fontaine. Mais en dépit du soutien de ce dernier, il s’est fait battre par deux fois, en 2022 et 204, par Emeline K’Bidi aux législatives dans la 4ème circonscription.

Avant la réunion de vendredi soir, nombreux étaient ceux qui, au conseil municipal de Saint-Pierre, pensaient qu’un David Lorion, homme de dossiers, bon technicien, universitaire, géographe de formation, fin connaisseur des questions d’aménagement du territoire « ferait un bon président de la Civis. Mais d’après nos informations, depuis qu’il a été majoritairement choisi par les élus du groupe majoritaire, David Lorion, pourrait, dans le cadre du partage des postes, laisser la présidence de la Civis à Stéphano Dijoux, qui n’a pas encore donné sa réponse. Peut-être ce dernier se contentera-t-il du mandat de 1er adjoint qu’il occupe depuis 2017, depuis que David Lorion avait été élu député de la 4ème circonscription.

Imrhane Moullan qui n’avait pas appelé à voter au second tour des législatives de 2024 a publié dimanche 30 mars un communiqué « ripolinage pro-Lorion » pour le poste de maire. La gauche aimerait tant se retrouver confrontée à Lorion en 2026, en se disant « jamais deux, sans trois ».

L’avocat Bernard Von Pine, actuel conseiller municipal à Saint-Pierre, qui souhaiterait jouer un rôle plus important dans la ville en 2026.

Bernard Von Pine se sent lui aussi pousser des ailes depuis la mort de Michel Fontaine. Humainement, ça reste légitime. L’ambition n’a jamais été considérée comme un défaut. Mais politiquement, sur le terrain, c’est une autre paire de manches. Il ne suffit pas de vouloir pour devenir maire. Michel Fontaine en savait quelque chose, lui qui avait combattu les communistes durant plus d’une décennie avant de décrocher la victoire et d’asseoir au fil des années sa suprématie sur la ville de Saint-Pierre, sur le territoire Sud et sur la droite locale. Un travail de longue haleine. Le conseiller municipal Von Pine pourrait réellement parfaire son apprentissage avec un poste d’adjoint et une bonne délégation.

Question : le choix de Lorion pour le 10 avril prochain sera-t-il également le choix de la majorité municipal pour les prochaines municipales de 2026.  Il va y avoir du pain sur la planche. En espérant que d’ici là, le groupe majoritaire ne va pas se transformer en un panier de crabes avec la formation des clans (élus, administratifs, collaborateurs de cabinet) justement dans la perspective de 2026. Ce qui, malheureusement, semble être (un peu) déjà les cas !

J’apprends que l’administrateur Daniel Elie, qui occupe la fonction de DGS (Directeur Général des Services) à la mairie de Saint-Pierre, aurait lui aussi des velléités politiques. Retraitable dans 7 mois, il était pressenti pour être sur la liste de Michel Fontaine et, devenir, en cas de victoire, son 1er adjoint. Aux dernières nouvelles, après le décès de l’ancien maire, Daniel Elie aurait laissé entendre qu’il restera encore en fonction cette année. S’il démissionne en cours de route, soit 6 mois, cela voudrait dire qu’il pourrait se lancer dans la bataille politique saint-pierroise. A suivre !

Daniel Elie, DGS à la mairie de Saint-Pierre. Il devait être sur la liste de Michel Fontaine en 2026.

Il y a d’autres noms qui circulent pour 2026, parmi lesquels celui de l’avocat Mohammad Omarjee, actuel 4e adjoint, délégué à l’urbanisme (ce qui n’est pas une mince affaire dans une commune comme Saint-Pierre, capitale du Sud). Celui encore d’Olivier Naria, conseiller municipal… Info ou intox ? L’avenir le dira. Il y a les femmes aussi, dont certaines pourraient se révéler d’ici à 2026. Des femmes qui militaient depuis longtemps aux côtés de Michel Fontaine.

Huguette Bello : « nous nous entendions bien Michel et moi ».

Vous l’aurez compris, la mort de Michel Fontaine bouleverse la donne politique, y compris sur le plan départemental. Les cartes vont être rebattues à droite. Il va falloir remplacer « le patron », celui qui, depuis sa case sur le front de mer de Saint-Pierre ou son bureau à la mairie, tant en semaine qu’en week-end, était en mesure de faire ou de défaire une majorité uniquement par téléphone. Michel Fontaine était un faiseur de roi (Cyrille Melchior en sait quelque chose au Département). De reine aussi (ce n’est pas Huguette Bello qui dira le contraire à la Région). N’est-ce pas… Didier Robert ?

Didier Robert qui n’a pas publiquement réagi, suite au décès de l’ancien maire de Saint-Pierre, mais qui est allé sur place, lundi dernier, lui dire rendre hommage et saluer son épouse, Lolita. Didier Robert qui doit se dire qu’il a peut-être une carte à jouer à droite et au centre maintenant que Michel Fontaine n’est plus. Idem pour Cyrille Melchior qui, pour s’émanciper, s’affirmer en tant que leader, en sachant qu’il n’aura plus de comptes à rendre au « baron ». Le président du Département avait déjà commencé le travail de rassemblement des élus des droite et des centres.

Cyrille Melchior (ici entre Béatrice Sigismeau et Stéphano Dijoux) va devoir à présent endosser le costume du leader de la droite. Il va pouvoir s’émanciper à présent.

Pas plus tard que vendredi dernier, 28 mars, à Trois-Bassins, au lendemain de la mort de Michel Fontaine, plusieurs élus départementalistes se sont réunis. Une réunion qui avait été, me dit-on,  programmée bien avant le décès de l’ancien président de « LR ». Elle a regroupé plusieurs élus, à savoir la sénatrice Viviane MALET, le sénateur Stéphane FOUASSIN,  Cyrille MELCHIOR, président du Conseil Départemental, Serge HOAREAU, président de l’Association des Maires de La Réunion, maire de Petite-Île, Patrice THIEN AH KOON, maire du Tampon, Jeannick ATCHAPA, maire de Bras-Panon, Juliana M’DOIHOMA, maire de Saint-Louis (qui n’avait pas assisté à une réunion de la droite depuis belle lurette), Éric FERRERE, maire des Avirons, Olivier RIVIÈRE, maire de Saint-Philippe, Richard NIRLO, maire de Sainte-Marie Sidoleine PAPAYA, maire de Salazie, Bruno DOMEN, Maire de Saint-Leu, Daniel PAUSÉ, maire de Trois-Bassins, Mathieu HOAREAU, maire de L’Etang-Salé, Jacquet HOARAU, président de la CASUD, Sophie ARZAL, 8e vice-présidente du Conseil départemental, Camille CLAIN, 12e vice-présidente du Conseil départemental, Gilles HUBERT, 13e vice-président du Conseil départemental, Bruno ROBERT, conseiller départemental, Augustin CAZAL, conseiller départemental, René-Paul VICTORIA, ancien député-maire de Saint-Denis, Mario MOREAU, adjoint au maire de Salazie, Richenel HUBERT, délégué « LR ».

« Il nous appartient désormais de veiller à accompagner la ville de Saint-Pierre dans cette transition difficile. Nous avons cette obligation de faire vivre l’élan que Michel avait insufflé, dans un esprit d’unité, de responsabilité et de respect des valeurs républicaines qu’il incarnait, face aux idées extrêmes.

Nous exprimons notre soutien plein et entier aux élus Saint-Pierrois, aux collaborateurs, à toutes les équipes municipales, et à tous ceux qui ont œuvré à ses côtés et qui portent aujourd’hui, avec gravité, la responsabilité de poursuivre le travail engagé.

Dans ces moments douloureux, notre devoir est d’accompagner avec humilité et loyauté celles et ceux qui continueront à s’inscrire dans la vision que Michel a toujours eue pour sa commune, pour le Sud et pour La Réunion », ont-ils fait savoir dans un communiqué.

Ça sera plus que jamais l’occasion de constituer « Nouvel’ R », ce parti d’union des droites et des centres que Melchior appelait de ses vœux depuis la déroute des dernières législatives où nombre de suffrages des droites et des centres avaient été « siphonnés » par le Rassemblement National (RN) dans les 7 circonscriptions de l’île. Parti qui devait être présenté fin de l’année dernière…

En attendant de construire la droite, comme vous avez pu le lire dans le communiqué ci-dessus, la priorité sera de s’assurer que l’équipe municipale de Saint-Pierre va rester unie au-delà du 10 avril prochain. Ce sera la première étape de la reconstruction à venir de l’union des droites et des centres. Et même si une majorité semble théoriquement se dégager aujourd’hui en faveur de Stéphano Dijoux, le risque d’une surprise ne serait pas à exclure selon le bon vieux proverbe qui dit : « i couv’ ti poule, i sort’ ti canard ». On verra bien !

4,1 M€ de fonds publics détournés : prise la mains dans le sac, Marine Le Pen appelle les militants du RN à la rescousse, contre la justice

J’en arrive à présent Marine Le Pen, patronne du Rassemblement National qui, lundi dernier, dans l’affaire des assistants parlementaires européens, a été reconnue coupable par le tribunal correctionnel de Paris de détournements de fonds publics. Elle a été condamnée à 4 ans de prison dont 2 ans avec sursis et deux ans ferme aménagés sous bracelet électronique, 5 ans d’inéligibilité avec exécution provisoire. Le RN a été condamné à 2 millions d’euros d’amendes dont 1 million ferme. Le préjudice s’élevant à 4,1 millions d’euros.

De gauche à droite : Marine Le Pen, Jean-Jacques Morel et Marie-Luce Brasier-Clain

Marine Le Pen aurait fait (fictivement) travailler de nombreux assistants parlementaires européens dont des amis proches ainsi que des membres de sa famille ; Lesquels en réalité étaient payés par le parlement européen pour faire campagne en France en faveur du RN. D’où les condamnations prononcées à l’encontre de la cheffe du RN qui, depuis lundi dernier, crie « au scandale », « au complot politique », alors qu’elle avait elle-même, lors de l’affaire Cahuzac, réclamé en 2013 que les élus « reconnus coupables de détournement de fonds publics soient déclarés inéligibles à vie ».

Dans son cas, on peut même dire que la justice lui a fait une fleur puisqu’elle ne l’a condamnée qu’à 5 ans d’inéligibilité et non pas à vie. Ce ne sont pas tant les 5 ans d’inéligibilité qui la tourmentent. C’est surtout « l’exécution provisoire » qui accompagne cette peine d’inéligibilité et qui fait qu’elle ne pourra pas se présenter à la présidentielle de 2027.

Mais Marine Le Pen n’est pas une citoyenne lamda comme vous et moi. C’est une élue, qui plus est, une élue d’envergure, trois fois finalistes à la présidentielle, future prétendante à l’Elysée et actuellement créditée dans les sondages à 37% d’opinions favorables. Ce qui, en clair, veut dire qu’elle peut avoir été reconnue coupable (présumée, tant que toutes les voies de recours ne sont pas épuisées) de détournements de fonds (4,1 millions d’euros), elle n’ira pas en prison. Elle aura droit à un « bijoux » (bracelet électronique).

Il faut savoir que pour moins que ça (un vol dans un supermarché ou la culture de quelques pieds de zamal dans son arrière-cour ou dans ses champs de cannes) plusieurs citoyens ont pris direct le chemin de la prison. Non seulement Marine Le Pen n’ira pas en taule, elle pourra même se présenter à l’élection suprême : la présidentielle. Elle est pas belle la vie !

En effet, la justice a décidé de « s’adapter » pour Mme Le Pen. Trop cool ! La Cour d’Appel a fait savoir, dès le lendemain de sa condamnation, après sa prestation très suivie sur la première chaîne de France (TF1) que, tout compte fait, le délai  de la procédure d’instruction qui, généralement dure un an, voire plus, sera exceptionnellement raccourci afin de permettre à Marine Le Pen de candidater à l’Elysée.

Même Christophe Soulard, Premier président de la Cour de Cassation, que j’ai entendu sur BFM télé, s’en est félicité. « Une très bonne chose », a dit le haut magistrat, avant de poursuivre : « ça veut dire que la justice française est capable de s’adapter, qu’elle est consciente des enjeux, des décisions qu’elle rend et des conséquences politiques de ses décisions. La justice a tout à fait conscience que, dans certaines circonstances, il faut se donner les moyens de rendre une justice dans le délai adéquat ». Tout est dit et ça sort de la bouche d’un haut magistrat. Moi je trouve ça choquant. Il confirme qu’il y a bien une justice « adaptable » pour les élus et une autre sans pitié pour les sans-culottes qui peuvent pourrir en détention en attendant un procès. Vive la France, vive la République !

Je vous signale que Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, François Bayrou, Premier ministre et bien d’autres encore se sont tous dits « troublés » par cette condamnation provisoire et se sont félicités de la décision de la Cour d’Appel d’accélérer le processus concernant la procédure dans l’affaire de Marine Le Pen. Prochain épisode avant l’été 2026, pour que Mme Le Pen puisse se présenter à la présidentielle de 2027. Ça me rappelle un écrit de Jean de La Fontaine : « selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir ».

En démocratie, c’est le rapport de force qui compte

A travers cette affaire qui en est une parmi tant d’autres, j’ai bien compris qu’en démocratie, ce n’est pas la justice qui prime, c’est le rapport de force. Le pouvoir craint les troubles à l’ordre du public. Et l’annonce d’un grand rassemblement des militants RN, à l’appel des responsables du Parti, à Paris, ce dimanche, a donné « la tremblade » aux pouvoirs publics. Autrement dit, dans notre chère démocratie, si vous êtes en mesure de mobiliser, c’est-à-dire de faire descendre dans la rue des centaines, voire des milliers de personnes, vous ne serez jamais inquiétés même si vous avez été reconnus coupables de détournements de fonds publics. En revanche, si vous n’avez pas ce pouvoir, eh bien, il faudra vous tenir à carreau car même pour une tablette de chocolat volée, vous pourriez vous retrouver en garde-à-vue ou derrière les barreaux.

Puisqu’on parle des élus, retour à la Réunion, pour vous dire un petit mot sur la manif contre l’Etat qui s’est déroulée ce mercredi 2 avril devant la préfecture (Jardin des Libertés) à Saint-Denis. Nos élus ont manifesté pour avoir plus de contrats aidés pour lesquels le gouvernement a décidé de réduire son engagement financier (43% au lieu de 60%) ainsi que la durée (6 mois au lieu d’un an) et le nombre (6 000 en 2025 contre plus du double en 2024). Un coup dur forcément pour les maires et autres élus à la veille des municipales. Huguette Bello a claqué la porte au nez du préfet ; Ce dernier ayant refusé la venue des syndicats en réunion. Du coup, le député Ratenon a dû faire irruption dans la salle, pour demander aux autres élus de gauche présents (Lebreton, Bareigts, Séraphin…) de faire comme Bello, par solidarité, à gauche. Ce qui fut fait. Patrice Latron, le préfet, n’a pas apprécié. Il s’est retrouvé avec Serge Hoareau, président de l’Association des maires de la Réunion (AMDR), Jeannick Atchapa (Bras-Panon), Vanessa Miranville (La Possession) et Sidoleine Papaya (Salazie). La classe politique attend maintenant l’arrivée du ministre Manuel Valls, ce dimanche, pour être fixés sur le sort des contrats aidés. C’est bizarre, quand il est question de « ratiboiser » les PEC (Parcours Emplois Compétences) ou de toucher au RSA, on ne trouve que deux pelés et trois tondus dans la rue ou devant la préfecture. En revanche, quand il s’agit de toucher à la surrémunération des fonctionnaires, comme on a pu le voir à plusieurs reprises par le passé, plusieurs milliers de manifestants (plus de 20 000 en 1997) descendent dans la rue. Et le gouvernement finit toujours par rétropédaler. C’est bien ce que je me disais : dans une démocratie, tout est une question de rapport de force ! Tout le reste, ça compte pour des prunes. Certains élus.es l’ont bien compris, en se rebellant, en claquant la porte, en criant. D’autres continuent à faire carpette.

Je vous avais parlé des enfants de la Creuse, la semaine dernière, en écrivant que Jean-Jacques Martial n’avait pas été invité par la députée Karine Lebon à l’Assemblée nationale lors du dépôt de la proposition de loi par la parlementaire de Saint-Paul. Je fais mon mea culpa : Jean-Jacques Martial a bel et bien été invité. Et, pourtant, il m’avait envoyé un mail me précisant qu’il n’avait pas reçu d’invitation. Une histoire de fou. Un vrai panier de crabes cette affaire des enfants de la Creuse où ce n’est pas la grande entente, manifestement, entre la présidente de l’association qui s’en occupe et certains enfants de la Creuse. Bon courage à Karine Lebon ! Moi, je jette l’éponge, même si je peux comprendre les souffrances qu’ont dû endurer nombre de ces enfants des régions ultramarines qui furent déportés dans l’hexagone dans les années 60 et même avant, concernant les Antilles. Bon courage également à eux pour obtenir réparation de la part de l’Etat.

Je termine avec cette décision de Donald Trump de surtaxer à hauteur de 37% les produits réunionnais exportés vers son pays. La Région a vu rouge et a vivement réagi : « De deux choses, l’une : soit le président américain fait volontairement de l’intox pour des raisons tactiques de négociation avec l’Europe ; Soit il ignore que la Réunion fait partie de l’Union européenne », écrit Huguette Bello dans un communiqué. Rappelons que la légine est quasiment le seul produit réunionnais exportée aux USA, soit 2 000 tonnes (des 4 000) pêchés chaque année par les 5 armateurs. D’après ce que j’ai compris dans cette décision de Trump, c’est que le but de ces taxes américaines est de faire baisser les droits de douanes sur les produits américains exportés vers l’Europe, y compris donc la Réunion où ses produits (notamment du matériel médical) sont très fortement frappés par l’octroi de mer. Autrement dit, Trump ne serait pas aussi « chtarbé » qu’on pourrait, parfois, le croire !

Y.M.

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