Ti Kozman

« La politique poubelle » à l’Etang-Salé ?

Par Yves Mont-Rouge

De la justice à la politique, il n’y a qu’un pas. Ce n’est un secret pour personne, la campagne des municipales de 2026 a déjà été lancée. J’en veux pour preuves certains communiqués de presse. A commencer par celui de Daniel Gracienne, se revendiquant de « PLR » (Pour La Réunion) de Saint-Pierre. Lequel expliquait qu’il devait revenir aux militants « PLR » de Saint-Pierre le choix de désigner le ou la candidat.e du mouvement politique présidé par Huguette Bello en 2026, dans la commune de Saint-Pierre.

Daniel Gracienne se revendique du PLR mais le PLR précise qu’il n’est plus membre du mouvement.

En fait, il disait clairement que la responsabilité d’une telle décision ne devait pas incomber à Patrick Lebreton, maire de Saint-Joseph qui positionnerait déjà l’actuelle députée Emeline K’Bidy, notamment suite à la victoire de cette dernière aux législatives face à David Lorion, considéré comme l’homme fort de Michel Fontaine. Pour Daniel Gracienne, il n’était pas question de faire de Saint-Pierre « un Saint-Joseph-bis ! ». Sauf qu’en deux temps-trois mouvements, via un communiqué expéditif, « PLR » Réunion a réglé le problème en affirmant que « Daniel Gracienne n’est pas membre de notre organisation ». Autrement dit, Gracienne est un SDF politique. Circulez, y’a rien à voir à « PLR ». C’est le message du mouvement d’Huguette Bello.

La campagne des municipales est déjà lancée, vous disais-je. Et ce n’est pas Isaline Tronc qui va me contredire. L’ex 2ème adjointe de Mathieu Hoarau, virée depuis par l’actuel maire, se rebiffe et ne rate pas une occasion de dézinguer le jeune premier magistrat de la commune. Pas plus tard qu’avant-hier soir encore (mercredi 20 mars), suite au conseil municipal consacré aux orientations budgétaires 2024. Voici un court extrait de son long communiqué de presse : « Le maire veut en effet sans vergogne:

– continuer à augmenter les dépenses de fonctionnement (donc train de vie, embauches à tout va, dépenses excessives d’achats communication presse vantant son image, augmentations régulières des avantages de certains agents copains dont son directeur de cabinet …)

– Faire des investissements illogiques, sans projet structurant, avec l’ambition principale de créer encore plus de bureaux mairie:
achat d’un vieux bâtiment mal placé à plus de 1,650 millions€ sans compter le coût d’aménagement qu’il n’a même pas encore fait estimer !…
ceci se rajoutant à 734m2 de bureaux au coût d’achats et d’aménagement scandaleux (affaire du Vent Ilet : continuité de scandales entre les 2 maires et leur même DGS : perte de 4856m2 de terrain communal au centre ville vendu à 1 566 333€ ….puis rachat de 734m2 de bureaux au même endroit à 1 785 000€ … auquel doivent se rajouter 1 674 000€ de coût d’aménagement intérieur… cherchez l’erreur dans les transactions)

– Endetter davantage les citoyens en faisant reposer sur leurs têtes, en plus de la dette actuelle de plus de 5 900 000 €, un prêt supplémentaire de 6 200 000 €!
Cela aura comme effet de dégrader d’un coup, le ratio de désendettement que l’on appelle aussi capacité de désendettement ou capacité de remboursement de dette.
Actuellement de 4,6 ans, celui-ci passerait à plus de 10,10 ans! avec ce prêt en 2024 ! ». Rien que ça !

Isaline Tronc, ex 2ème adjointe (à la droite du maire sur la photo d’archives), poil à gratter du maire de l’Etang-Salé ?

En début de semaine, Isaline Tronc, toujours via un communiqué de presse, a accusé le maire  de l’Etang-Salé de «polluer » les terrains communaux. Un communiqué accompagné de photos sur lesquelles on pouvait voir des sacs remplis de déchets jetés sur un terrain « communal » selon elle. Et dans un de la cinquantaine de sacs poubelle, Isaline Tronc a trouvé « des papiers compromettants » pour la nouvelle municipalité. Après une enquête rapide, il s’avère que le terrain en question est la propriété de la Région et non de la commune. Dans l’entourage du maire, on rigole en imaginant que l’ex 2ème adjointe est allée faire les poubelles un dimanche après-midi aux environs de 17 heures pour tomber, « comme par hasard » sur un sac poubelle parmi les 50 et faire ainsi la fameuse découverte. L’entourage de Mathieu Hoarau appelle ça non pas la politique de caniveau mais « la politique poubelle ».

Notons que l’opposant Gilles Leperlier a lui aussi interpellé le maire Mathieu Hoarau, non pas sur les sacs poubelle, mais sur les orientations budgétaires et surtout sur le prêt de 6 millions d’euros contracté par la municipalité, « qui risque d’endetter pour longtemps la ville avec des répercussions négatives pour les contribuables ».

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