C’est ce qui ressort d’une étude réalisée par l’INSEE et intitulée « Portrait des Hauts de la Réunion; Des territoires contrastés en termes d’emploi, de pauvreté et d’habitat ». Elle s’inscrit dans le cadre d’une convention pluri-annuelle entre la collectivité régionale et l’INSEE. L’institut a bénéficié pour se faire de l’expertise de la Région. Les Hauts sont considérés comme la 5ème micro région de la Réunion.
Ce jeudi matin, 8 février, Huguette Bello, présidente de la Région et Loup Wolff, directeur régional de l’INSEE, ont tenu une conférence de presse. Ils étaient entourés de certains élus de la Région (Patrick Lebreton, 1er vice-président; Wilfrid Bertile, délégué à l’élaboration du SAR et Jean-Bernard Maratchia, délégué à l’Agriculture) et de l’équipe de l’INSEE (Magali Bonnefont, Marie-Pierre Néhoua-Natiha, Patricia Puylaurent, Jamel Mekkaaoui et Bruno Garoche). Présente également : Maëlle Nicault (veste couleur bordeaux), chargée de la mise en œuvre du SAR (Schéma d’Amenagement Régional). Elle a soutenu une thèse de doctorat sur les Hauts.
Que faut-il retenir de cette étude ? Ecoutez la réponse de Loup Wolf, directeur régional de l’Insee. Il est au micro d’Yves Mont-Rouge :
Qu’attendez-vous de cette étude et comment comptez-vous mettre en œuvre ses préconisations. Notre journaliste a posé ces question à la présidente Huguette Bello ainsi qu’à Wilfrid Bertile.
Pour Patrick Lebreton, 1er vice-président chargé des finances et du développement économique, également président de l’IRT, « il s’agit d’une étude majeure, un puits d’informations qui donnent de nombreuses pistes de développement à la Région, mais aussi à toutes les collectivités et aux intercommunalités » en matière de mobilité, de logement et de développement économique :
Les Hauts, appelés aussi « 5ème micro région », couvrent 77% de la superficie de l’île. « Plus de 180 000 personnes y vivent », a insisté la président Bello, qui appelle toutes les collectivités à tirer profit de cette étude pour un réel rééquilibrage du territoire. Et Huguette Bello de citer un extrait de la thèse de Maëlle Nicault : « Bien que considérés comme espaces stratégiques, les Hauts restent cependant des territoires pauvres dans un département pauvre. Leurs habitants sont plus éloignés des bassins d’emplois, des services publics et de l’accès aux droits que ceux des Bas. Les défis de la réduction des vulnérabilités de ces populations restent donc importants, notamment au regard du changement climatique dont les effets augmentent les inégalités sociales et environnementale ».
47% des habitants des Hauts vivent dans la microrégion Sud, soit 85 000 personnes, contre 27% dans l’Ouest (48 300), 15% dans l’Est (27 400) et 11% dans le Nord (19 200).
Les principales remarques de cette étude sont : davantage de couples avec enfants dans les Hauts (49%) et un habitat individuel qui prédomine largement (93%); Une pauvreté plus fréquente dans les Hauts (40%); Des populations pauvres plus souvent propriétaires; Dans les Hauts de Saint-Denis, de Saint-Pierre et à la Plaine-des-Palmistes, une population un peu moins défavorisée et mieux insérée dans l’emploi (46% des 15-64 ans); Des Hauts en mutation majoritairement dans l’Ouest et le Sud, plus pauvres où le logement collectif est en plein essor; Au sein des cirques, à l’Ouest et dans le Sud sauvage, des Hauts isolés plus pauvres, où être propriétaire de sa maison est encore plus fréquent et, enfin, les Hauts, un territoire qui demeure agricole malgré la diminution de l’emploi dédié.
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