Ridwane Issa, 1er adjoint au maire de Saint-Benoit, Patrice Selly, a officialisé sa candidature aux législatives à l’occasion d’une conférence de presse tenue, ce vendredi midi, chez une militante, Aliette Siracuse, à Champ-Borne (Saint-André). Ridwane Issa aura pour suppléante Catherine Mangar, qui a été conseillère municipale de Jean-Paul Virapoullé à Saint-André, de 2014 à 2020. Cette conférence de presse-déjeuner (cabri massalé) s’est déroulé en présence du maire et président de la Cirest Patrice Selly (également président de Banian) et de plusieurs élus de Saint-Benoit. Sans oublier de nombreux militants de Saint-André.
Ridwane Issa, responsable relations en entreprises à la Région, aura 42 ans le 7 juin prochain. Son père, feu Younouss Issa (décédé le 11 juillet 2018) a été le premier adjoint de Jean-Claude Fruteau durant trois mandats à la mairie de Saint-Benoit. Ridwane Issa, qui a travaillé en métropole (Paris, Montpellier) et à Bruxelles durant 17 ans, est revenu dans son île natale en 2018. Il a rejoint Patrice Selly au cours de la même année, puis est devenu, un an plus tard, (novembre 2019), le directeur de campagne de ce dernier pour préparer les municipales de 2020 à Saint-Benoit.
Depuis, il en est devenu son 1er adjoint (marchant ainsi dans les pas de son père) délégué au développement économique ainsi que vice-président de la Cirest. Il aime à dire que « Banian » le parti créé par Patrice Selly, il y a 2 ans, fonctionne sur deux jambes : « une jambe économique » qu’il pense pouvoir incarner de par ses compétences professionnelles et « une jambe sociale ».
D’où le choix de sa suppléante Catherine Mangar, également encartée à « Banian ». Cette ancienne élue de l’équipe Virapoullé à la mairie de Saint-André, a 40 ans. Elle est DGA (Directrice Générale Adjointe) au CNARM où elle travaille depuis 15 ans après être restée en métropole durant 5 ans pour ses études. Catherine Mangar représente ainsi la « jambe sociale » de « Banian » à l’occasion de ces prochaines législatives. Elle travaille à la mobilité professionnelle des jeunes et met tout en œuvre pour leur offrir un « véritable parcours d’insertion tant pour se rendre en métropole afin de se former que pour revenir au pays pour travailler », dit-elle.
Aussi, les deux candidats se retrouvent sur un sujet commun qui est celui de la préférence régionale, l’un des points forts de leur programme électoral, au même titre que le pouvoir d’achat, la vie chère, l’emploi, la revalorisation des retraites pour les plus âgés… Ecoutez Ridwane Issa et Catherine Mangar qui parlent de leurs projets, de leur positionnement politique par rapport à la Macronie, de ce qu’ils pensent également du bilan du député sortant de la 5ème circonscription. Ils sont au micro d’Yves Mont-Rouge :
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Le candidat de « Banian » préconise par ailleurs une réforme de l’octroi de mer. « A Banian, nous faisons confiance à la présidente de Région pour trouver ensemble une solution qui ne pénalise pas non plus les collectivités ». Il promet de se battre pour la mise en place d’une zone franche avec en contrepartie des investissements et de la création d’emplois de la part des entreprises. « La Cirest va libérer 50 hectares sur son territoire qu’elle mettra à la disposition des investisseurs », rappelle le candidat.
« Si je suis élu, je ne siégerai pas avec la majorité présidentielle mais je ne serai pas pour autant un député de l’opposition »
« Nous sommes des candidats de proximité et de solidarité. Si nous sommes élus, nous ferons tout pour créer les conditions de l’emploi pour les jeunes et les moins jeunes. Nous ferons également tout pour la revalorisation des retraites de nos anciens. Nous sommes pour un départ à la retraite à 60 ans », explique Ridwane Issa, qui précise « n’avoir de problèmes avec personne. Banian entretient de très bonnes relations avec le président du Département, avec la présidente de la Région. Les défis locaux, économiques, sociaux, sont tels que nous devons avant tout travailler au-delà des clivages politiques ». Ridwane précise avoir rencontré Huguette Bello pour discuter de sa candidature. dans la 5ème circonscription (Une partie de St-André, Salazie, Bras-Panon, Saint-Benoit, Plaine-des-Palmistes, Sainte-Rose et Saint-Philippe) « Nous n’avons rien fait en misouk », insiste-t-il.
En revanche, les deux candidats fustigent le bilan du député sortant, à savoir Jean-Hugues Ratenon (Rézistans/La France Insoumise), « qui s’est beaucoup opposé mais sans rien apporter de concret aux Réunionnais durant les 5 années écoulées » disent-ils.
Concernant son positionnement à l’occasion des prochaines législatives, Ridwane Issa explique : « nous avons avec le maire de Saint-Benoit et la majorité municipale soutenu le candidat Emmanuel Macron lors de la présidentielle car le gouvernement a aidé Saint-Benoit à sortir de l’impasse budgétaire via le COROM. Nous avons été reconnaissants. Mais, pour autant, par rapport à certaines de nos demandes en faveur de la population, nous n’avons pas été entendus par le gouvernement… Nous avons demandé à Jean Castex de venir dans l’Est, à Saint-Benoit, à Bras-Fusil, à Saint-André afin de rencontrer les citoyens, les agriculteurs qui avaient des messages à faire passer à Emmanuel Macron. Nous n’avons pas été entendus à ce niveau. Jean Castex a préféré rester sur Saint-Denis, rue Maréchal Leclerc et à Saint-Pierre, chez Michel Fontaine. C’est donc volontairement que nous, élus de Saint-Benoit, avons ainsi refusé d’aller au cocktail qu’il avait organisé à Saint-Denis lors de sa venue à la Réunion», indique Ridwane Issa.
Le candidat et sa suppléante tiennent à préciser qu’ils « n’ont jamais demandé » l’investiture de La République En Marche (LREM) aux législatives. « Nous sommes des candidats de Banian, un parti local. Nous voulons localiser ce scrutin ». S’il est élu, Ridwane Issa annonce qu’il ne siégera pas au sein du groupe En Marche à l’Assemblée nationale mais, pour autant, « je ne serai jamais un député de l’opposition », souligne-t-il. « Je ferai partie d’un groupe progressiste qui est à créer. Je voterai avec la majorité présidentielle quand ce sera bon pour les Réunionnais et je m’y opposerai quand ce ne sera pas bon pour la Réunion ». Et Catherine Mangar d’ajouter : « nous serons pas les bénis oui-oui de la Macronie car nous sommes des candidats issus du peuple qui travaillent pour le peuple ».
Quant à la conclusion, elle se résume en quelques mots : « nous nous présentons aux législatives pour gagner ». Réponse le 19 juin. La balle est dans le camp des électrices et des électeurs.
Y.M.
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